Je me lance, j'espère que ça va vous plaire
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En ce matin calme et brumeux, au sommet de la montagne des Craqueleurs, un jeune garçon voit le jour. Son teint paisible et ses cheveux blond reflétant l‘éclat du soleil, il ouvre ses yeux bruns sur une intense lueur. Dans cette aveuglante lumière, on peut distinguer un homme qui le regarde, le sourire fins et les yeux pleins de tendresse. Son père l’admire
« _ Mon fils, ma dernière création et la plus belle d’entre toutes, que son destin soit heureux, que le bonheur inonde sa maison et que la paix soit toujours à ses côtés »
Le poupon, comme s’il comprenait, laisse échapper un petit cri de jubilation qui résonne dans toute la montagne.
Puis son père, tel une vue de l’esprit, disparaît, emporté par ce doux halo qui l’enveloppait.
---- 19 ans plus tard ----
Une créature immonde, puante, au teint verdâtre et à l’œil globuleux s’effondre en poussant un râle sombre, une épée le transperçant de part en part. Derrière ce spectacle horrible se tient un iop à la chevelure d’or et aux yeux dont la couleur rappelle la terre brulée. Son teint buriné et des peintures tribales sur le visage, il lâche un grognement satisfait, la bête gisant à ses pieds.
Sans plus de cérémonie, il essuie son épée encore ruisselante de sang et la glisse dans son fourreau d’un coup sec.
Le jeune poupon à bien grandi, animé par la haine et la vengeance, il élimine tout ce qui lui passe sous la main. Que se soit Bwork, Craqueleur, Kwak où encore Ouginak, sa soif de sang est illimité.
« _ Monsieur Caladin ! »
C’est une jeune fécatte qui vient de crier. Elle court à toute jambe vers le iop, puis voyant qu’il ne souffre d’aucune blessure, reprend son souffle.
Le dit-Caladin s’étonne de voir devant lui la personne qui lui suppliait une heure plus tôt de sauver son village, il la croyait enfuie depuis longtemps.
« _ Monsieur Caladin, heureusement vous allez bien, encore merci d’avoir réduit cette troupe de Bworks à néant, comment pourrais-je vous remercier !
_ En ne m’appelant plus Monsieur, cela sera amplement suffisant »
La voix roque du jeune homme rassure la villageoise qui reste à le regarder plier ses affaires et remonter sur sa dragodinde
« _ Appelez-moi s’il y’a un problème, je serai surement à dérouiller du troll dans les bois de Litneg ! » lance t’il tandis qu’il s’éloigne en direction du crépuscule
Sur le chemin du retour, il repense à sa naissance. Il se remémore le souvenir de son père. Il se rappelle ses yeux brillant, son sourire fin et sa voix douce.
Bien que sa mère lui ai dit de nombreuses fois que son père était mort avant sa naissance, Caladin est persuadé qu’il s’agissait bien de lui. Il s’était renseigné pour savoir qui était cet homme qu’il n’avait jamais connu mais à chaque fois il obtenait la même réponse :
« Maermidas ? Jamais entendu parler »
Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas la branche trop basse d’un chêne centenaire.
La chute lui avait coupé le souffle, une douleur lui saisissait l’abdomen.
Tandis qu’il pestait pour son manque d’attention, il entendit la voix d’un vieillard qui hurlait :
« Bonimenteur, venez écouter bonimenteur le célèbre sage. Je sais tout sur tout ! Tenez jeune iop, dites moi ce que vous souhaitez savoir ! »
Caladin le regardait d’un œil énervé, la voix de ce maudit mythomane était insupportable
Il s’en alla, en tournant le dos au vieux et à la foule d’une demi-douzaine de badauds
« Vous voulez en savoir plus sur votre père n’est ce pas ? » s’écria Bonimenteur
En une fraction de seconde le guerrier avait bondi sur le promontoire où était situé le vieil homme, l’épée à la main, en le saisissant au col et en lui hurlant de dire tout ce qu’il savait
« Il était milicien pour le grand Amariyo, allez le voir mais je vous en prie baissez votre arme » s’exclama l’ancien d’un ton plaintif
Caladin le relâcha et rengaina son épée acéré, lançant un ultimatum :
«_ Si vous me mentez, je reviendrais et le bout en mon arme s’en ira chatouiller vos côtes »
Il grimpa sur sa dragodinde et s’en alla en direction de la grande cité de Bonta, à la recherche du souvenir de son père.